SNCASE SE2010 Armagnac
Type d’avion... avion civil long-courrier quadri-moteur à tubrbo-propulsion
Constructeur... Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE)
Vol inaugural... 2 avril 1949
Mise en service... 1952 par TAI ( Transports Aériens Intercontinentaux )
Exemplaires fabriqués ... 9
Dimensions/Performances
Longueur... 39,63 m
Envergure... 48,95 m
Vitesse de croisière... 495 km/h
Rayon d’action... 5 120 km
Nbr. De Passagers... 78 à 160
Équipage cockpit... 4
Moteurs... 4 turbopropulseurs Pratt & Whitney R-4360-B13 Wasp Major
Photo : Wikimedia Commons
Histoire
Le SE2010 « Armagnac » (« SE » pour « Société de Construction Aéronautique du Sud Est ») est un gros quadrimoteur qui vola pour la première fois en 1949 et fut construit en neuf exemplaires seulement. Le premier prototype (immatriculé F-WAVA) s'écrase à Toulouse le 30 Juin 1950, peu après son 103ème décollage de Saint Martin du Touch avec deux célèbres pilotes aux commandes, Pierre Nadot et Léopold Galy. Un bord d'attaque mal fixé se détache et l'avion devient incontrôlable. Les pilotes réussissent à revenir vers la piste de secours, mais rapidement, l'appareil devient impossible à maîtriser : il touche le sol en dehors de la piste. Il fauche son train d'atterrissage, fait un tête à queue, et finit par s'immobiliser en feu.
Malgré la dextérité des pilotes, deux membres d'équipage sont tués (par pure malchance: un pylône électrique dans l'axe de la trajectoire sectionne la carlingue), ainsi qu'un ouvrier au sol qui était venu porter secours.
À l'époque, l'Armagnac était l'un des plus gros avion civil jamais construit. La production initiale de 15 appareils a été prévu pour la livraison au client de lancement Air France. Mais bien que plutôt réussi techniquement, ce fut un échec commercial car sa réalisation s'était appuyée sur des concepts d'avant guerre, concepts dépassés dès 1950. Conçu sur des principes surannés de paquebot volant (cabines couchettes, etc.), surdimensionné et sous-motorisé, l’Armagnac fut finalement refusé par Air-France qui lui préféra le Constellation et son successeur Super-Constellation, d’autres compagnies optant pour les DC-4 et DC-6…
La DTI, Direction technique industrielle (autrement dit, l’Etat), propriétaire des avions, trouva des solutions pour faire exploiter la flotte par la TAI (Transports aériens intercontinentaux), puis par la Sageta (Société auxiliaire de gérance et de transports aériens), au sein desquelles le SE-2 010 rendit finalement de grands services.
article par Avions-et-cie