AVIONSETCIE

AVIONSETCIE

Concorde (Sud Aviation/BAC)

Type d’avion... avion de ligne long-courrier supersonique (quadrimoteur)

Constructeurs...Sud-Aviation (France) et BAC : British Aircraft Corporation
Vol inaugural... 2 mars 1969
Mise en service... 21 janvier 1976
Retrait... 26 novembre 2003
Exemplaires fabriqués ... 20 (dont 6 non commercialisés)
Disposition des sièges (économie)... 2-2

 

Dimensions/Performances
Longueur... 61,66 m
Envergure... 25,60 m
Vitesse de croisière... 2 145 km/h (Mach 2,02)
Rayon d’action... 6 200 km
Nbr. De Passagers... 100 à 128
Équipage... 3 navigants techniques et 6 navigants commerciaux.

Motorisation... 4x Rolls-Royce/Snecma Olympus 593 Mk.610

 

Photo : Wikimedia Commons

Histoire

L'idée d'un avion de transport supersonique apparaît à la fin des années 50 chez des entreprises aéronautiques britannique, française, américaine et soviétique. 

Sud-Aviation en France et le britannique British Aircraft Corporation (BAC) développent respectivement leurs supersoniques Super-Caravelle (dérivé de la fameuse Caravelle) et Bristol 223. Ils sont financés par leurs gouvernements respectifs, ceux-ci tenant à contrer la domination aérienne américaine. En 1962, les énormes coûts de développement des appareils amènent les États à fusionner les deux projets, déjà bien avancés. Le développement du nouvel avion est donc plus un accord international franco-britannique qu’un accord commercial entre les constructeurs. Le traité de coopération, dont les discussions ont duré environ un an, est signé le 29 novembre 1962.

Le 13 janvier 1963, le président français Charles de Gaulle suggère que l’avion soit baptisé « Concorde » et le 24 octobre, une première maquette grandeur nature du « Concord » (alors sans sans « e ») est présentée ; une polémique s'ensuit sur le nom de l'avion. Le 25 novembre 1964, suite aux élections générales britanniques du 15 octobre qui conduisent à la victoire du parti travailliste, le Royaume-Uni se retire du projet mais fait volte-face deux mois plus tard. En l’absence de toute étude de marché, le consortium a estimé un montant de commandes de plus de cent avions, passé par les principales compagnies aériennes de l’époque.

Le Concorde n'avait pour unique concurrent que le Tupolev 144. Il s'agit lui aussi d'un avion de ligne supersonique ont la conception est due en partie à l'espionnage industriel, mené chez l'Aérospatial, le bureau d'étude du Concorde. Plusieurs espions furent pris sur le fait, comme Sergei Pavlov, le directeur du bureau parisien d'Aeroflot, qui est arrêté en 1965, en possession de plans détaillés des freins, du train d'atterrissage et de la cellule du Concorde. C'est cet espionnage qui explique l'incroyable ressemblance entre le Tu-144 et le Concorde. L'avion russe est désormais un des exemples les plus cités pour évoquer l'espionnage industriel  au 20ème siècle. Les médias occidentaux ont par ailleurs surnommé le Tu-144 "Concordski". Pourtant, le Tu-144 n'était pas une simple copie du Concorde car des changements considérables furent apportés par les ingénieurs russes.

Le Concorde est un véritable concentré de technologies. Un des problèmes de l'appareil est que l'aile delta n'est que très peu portante à faible vitesse, ce qui oblige l'avion à avoir un angle d'incidence élevé durant les phases de décollage et d'atterrissage. La visibilité vers l'avant s'en trouve fortement réduite lors du décollage et en phase d'approche.

En réponse à ce problème, le Concorde (comme le Tupolev Tu-144), est équipé d'un nez et d'une visière mobiles inclinables, pour une meilleure visibilité à basse vitesse et meilleure pénétration dans l’air à haute vitesse

L'assemblage d'un premier prototype Concorde 001 débute à Toulouse en avril 1966 et 5 ans après le lancement du programme, en décembre 1967, le Concorde sort du hangar de Toulouse. 

Le premier vol d'essai du Concorde 001 a lieu au-dessus de Toulouse, le 2 mars 1969. L'équipage est composé d'André Turcat aux commandes, secondé par Jacques Guignard, Henri Perrier et Michel Retif8. Ce vol dure 29 minutes. Le prototype 001 est rejoint pour les essais par le Concorde 002 qui vole pour la première fois un mois plus tard, le 9 avril. Pendant les 5 années qui suivent CONCORDE subira toutes sortes de tests, au sol et pendant plus de 800 heures de vol.

Le Concorde effectue son premier passage supersonique (1 100 km/h) le 1er octobre 1969 au dessus de Toulouse Au cours de son 45e vol, la vitesse de Mach 2 (deux fois la vitesse du son) est atteinte le 4 novembre 1970.

Cinq appareils sont commandés par British Airways le 5 avril 1972, qui devient le premier client de l'avion. 74 commandes ou options sont passées par seize compagnies aériennes, dont huit nord-américaines.

Cependant, à partir de 1973 une combinaison de facteurs cause l'annulation de la quasi totalité des commandes en option : le premier choc pétrolier, les difficultés financières des compagnies aériennes, l'absence de soutien du projet en Amérique du Nord, l’accident au salon du Bourget du Tupolev Tu-1449 et les problèmes environnementaux comme le bruit du passage supersonique. Au final, Air France et British Airways restent les seuls acquéreurs.

Le Concorde recevra son certificat de navigabilité, le 10 octobre 1975.

Le 10 avril 2003 British Airways et Air France annoncent simultanément le retrait de leurs Concorde pour l’année suivante. Les raisons invoquées sont la baisse du nombre de passagers depuis l’accident de Gonesse le 25 juillet 2000 (qui coûta la vie à 113 personne) et le coût élevé de maintenance.

 

 concorde.png

Sans titre.pngarticle Avions-et-cie



08/03/2013
0 Poster un commentaire