AVIONSETCIE

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Airbus A300

Type d’avion... Avion de ligne long-courrier bi-couloir et bimoteur 

Constructeur... Airbus (Consortium européen Union européenne)
Vol inaugural... 28 octobre 1972
Mise en service... 30 mai 1974 (par Air France Drapeau de la France)
Produit de...1974 à 2007 (encore en service/ production terminée)

Exemplaires fabriqués... 561

Disposition des sièges (économie)... 2-4-2

 

Dimensions/Performances 

Modèle A300B2 A300B4 A300-600R
Longueur 53,62 m 53,62 m 54,10 m
Envergure 44,84 m 44,84 m 40,70 m
Vitesse de croisière 833 km/h (mach 0.78) 833 km/h (mach 0.78) 833 km/h (mach 0.78)
Rayon d'action 3 430km 6 670 km 7 540 km
Nbr. de passagers 220 à 375 220 à 375 220 à 375
Équipage cockpit 3 3 2
Motorisation

GE CF6-50C2

ou PW JT9D-59A

GE CF6-50C2  

ou PW JT9D-59A

GE CF6-80C2 ou PW4158

 


photo : Wikipedia Commons

Histoire

L'ancêtre de l'Airbus A300 est le projet Galion, étudié à partir de 1965 à la fois par Dassault et par Sud-Aviation, deux constructeurs français. Selon le premier accord, deux avions devaient être développés en parallèle : un moyen-courrier de 300 places et un court-courrier de 150 places. À l'époque, Sud-Aviation venait de produire la célèbre Caravelle, qui remportait un certain succès. Cependant, le marché des avions de ligne, et surtout les longs-courriers, était dominé par les Américains (Boeing,Douglas). De plus, les Américains étaient en train de développer les premiers avions à large fuselages munis de deux allées dans la cabine (Tristar, DC-10 ou Boeing 747).

Dassault se retira finalement du projet mais continua à développer le court-courrier, qui devint plus tard le Mercure 100

Sud-Aviation, de son côté, s'associa avec l'entreprise française Bréguet, Hawker-Siddeley (son partenaire sur le projet Concorde)  et également avec des industriels allemands.

Les Allemands, (dont l'industrie aéronautique commençait seulement à renaître de ses cendres) étudiaient depuis quelque temps, au sein de "l'Arbeitgemeinschaft Airbus", un projet d' avion à réaction de 300 places destiné aux lignes intercontinentales.

D'autre part, la société française Nord-Aviation étudiait, avec  Bréguet et Hawker-Siddeley, un projet nommé HBN 100 et portant sur un biréacteur de 220 places.

L'A300, ainsi que l'Airbus Industrie, sont en fait une synthèse des ces trois grands projets.

Le projet continue à prendre forme et en 1969, il prit la forme d'un biréacteur moyen-courrier d'une capacité de 300 places, d'où le nom A300. L'appareil est presque aussi grand que le Douglas DC-10. 

L'avion aurait dut être équipé de moteurs Rolls-Royce RB-207, mais malheureusement, le motoriste britannique était au bord de la faillite, ce qui fait que le projet de moteur RB-207 fut abandonné.

A l'époque, il n'y avait pas beaucoup de choix de moteurs. C'est ce qui poussa Airbus à se contenter de choisir, en décembre 1968, le RB-211, moins puissant et en cours de développement pour le futur triréacteur Lockheed Tristar. Rolls-Royce pensa, à tort, que le Lockheed aurait plus de succès que le projet européen. Les Britanniques quittèrent alors le projet.

Le moteur finalement retenu fut le CF6-50 de l'américain General Electric, conçu à l'origine pour le Douglas DC-10 mais possédant cependant une poussée unitaire plus faible que le RB-211. Les moteurs étant moins puissants, la capacité de l'avion fut réduite à environ 250 sièges et le fuselage fut raccourci. Le nom de l'appareil fut alors changé en A300B.

En 1969, la production de l'A300 B1 fut officiellement lancée mais Air France fut la seule compagnie aérienne à montrer de l'intérêt pour ce nouvel avion. De nouvelles versions furent alors proposées par Airbus (l'A300B2 en novembre 1971,puis l'A300B4).

Le vol inaugural de l'A300B1 se déroula le 28 octobre 1972. Et les ventes de ce nouvel avion ne décollaient toujours pas. En 1973 et également l'année suivante, Airbus effectua plusieurs tournées de démonstration dans le monde pour promouvoir l'A300 auprès des compagnies aériennes.

Le 12 mai 1974, Air France fut la toute première compagnie aérienne à mettre en service l'A300, en effectuant un aller-retour Paris-Toulouse, puis, à partir du lendemain, sur les vols réguliers entre Paris et Londres, aux heures de pointe du matin et du soir.

En juin 1976, le carnet de commande ne faisait état que de 34 commandes fermes et 23 options, uniquement en Europe et en Asie. La plupart des commandes provenaient de compagnies aériennes ayant l’obligation d’acheter une certaine quantité d’avions produits localement, en particulier Air France et Lufthansa.

Faute de clients, Airbus fut contrainte à entreposer 16 exemplaires achevés mais qui n’avaient pas encore trouvé preneurs.

Il faudra attendre le mois de mars 1978 pour que la compagnie aérienne américaine Eastern Airlines se décide à commander 23 appareils avec 9 options. Cette affaire fut facilitée par la location préalable de quatre appareils A300-B4 pendant 6 mois, conclue le 2 mai 1977.

Cette commande marqua le véritable démarrage des ventes de l’A300, qui se maintinrent par la suite à un bon niveau pendant plus de vingt ans,  notamment grâce à l'introduction des nouvelles versions A300-600 en 1985 et A300-F cargo en 1991, pour atteindre un total de plus de 560 livraisons ou commandes.

L’A300 était le premier biréacteur à large fuselage au monde. Il inspira par la suite les biréacteurs de Boeing 767 et 777 et ouvrit la voie vers les vols "ETOPS", autorisant le survol de zones océaniques et désertiques par des avions bimoteurs.

Après une dernière version passager (A300-600R), Airbus annonce l'arrêt de la production des Airbus A300 début mars 2006 et celui des A310 en juillet 2007. Ces deux avions furent produits à 821 exemplaires. Le dernier exemplaire sorti des chaînes de montage d'Airbus fut produit pour le compte de FedEx (cargo) et livré le 12 juillet 2007.

Le marché des A300 d'occasion connaît cependant un renouveau grâce à leur reconversion en avions-cargo.

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Sans titre.pngarticle par Avions-et-cie



15/03/2013
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